Non seulement, aucune solution n’a été mise en place pour reloger les personnes à la rue, expulsées du 115, qu’elles soient françaises ou étrangères, mais aujourd’hui la préfecture, par l’intermédiaire de la DDCS (Direction Départementale de la Cohésion Sociale), jette de nouvelles familles avec enfants à la rue.
Elle recommence comme l’an dernier à pareille époque à dire qu’il n’y a pas assez de crédits pour les hébergements. Mais rien n’a été fait pour ouvrir de nouvelles places de CADA (Centre d’Acceuil pour Demandeurs d’Asile).
La DDCS dit qu’elle va bientôt ouvrir une structure de 100 places, mais ce n’est pas pour loger celles et ceux qui sont à la rue, c’est pour vider une partie des hôtels (70ème anniversaire du débarquement et jeux équestres obligent…).
Elle va donc continuer à jeter à la rue des familles avec enfants, voire même aussi des personnes malades.
Lors d’une action en référé contre la préfecture, son représentant ose justifier l’action de celle-ci, pour refuser de loger une famille (un couple avec 2 enfants de 5 et 15 ans) sous prétexte que cette famille a trouvé refuge au squat du 103-109 rue de Bayeux.
L’ordonnance de référé du tribunal administratif du 18 avril 2014 déclare :
« … il résulte de l’instruction que la famille B… occupe un immeuble actuellement « squatté » également par d’autres familles demandeurs d’asile, dont il n’est pas soutenu qu’il offrirait des conditions matérielles telles qu’elles seraient incompatibles avec le respect de la dignité humaine ; qu’ainsi l’autorité administrative ne peut pas être regardée dans les circonstances de l’espèce, comme porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté fondamentale que constitue le droit d’asile… »
De fait, la justice reconnait indirectement l’utilité du squat, qui loge 75 personnes (dont 16 enfants) et évite à la préfecture de faire face à ses obligations légales en matières d’hébergement des demandeurs d’asile.
Aujourd’hui, la lutte continue face à l’attitude de la préfecture. Il n’est pas question que les occupant-e-s du 103-109 rue de Bayeux se retrouvent à la rue.
C’EST POURQUOI NOUS VENONS A l’INSTANT D’OUVRIR UN NOUVEAU SQUAT au 5 place du 36° (bas de la rue St Jean) 14000 Caen.
L’assemblée Générale de lutte contre toutes les expulsions
Voir aussi:
- Convergence des luttes à Caen : ou plutôt la tentative… (Le Monde libertaire, 24 avril 2014)
- Expulsions des centres d’hébergement à Caen… (Courant alternatif, mars 2014)
- Concert de soutien au squat à Caen (BS, 19 février 2014)
- Déjà quatre mois d’occupation rue de Bayeux (Ouest-France, 5 février 2014)
- Réquisition de logement a Caen (Fréquence Paris Plurielle, décembre 2013)
- Caen : 5 mois de lutte pour le logement et des papiers … et ça continue ! (Communisme-ouvrier, novembre 2013)
- Squat de sans-papiers à Caen (Courant alternatif, octobre 2013)
- Expulsion du 202 rue de Bayeux à Caen (BS, 19 septembre 2013)
- A Caen, des tracts par et pour les immigrés (BS, 3 septembre 2013)
- Expulsion des étrangers des centres d’hébergement. Une lutte autour d’un lieu réquisitionné à Caen (La Révolution prolétarienne, septembre 2013)
- A Caen, la lutte pour les logements et les papiers pour toutes et tous (Communisme-ouvrier, septembre 2013)
- D’une lutte face au mal-logement à la régularisation de tous les sans-papiers – Tract de l’Assemblée Libertaire de Caen (juillet 2013)
- Le tribunal ordonne l’expulsion des 30 familles du 202, rue de Bayeux (Liberté Bonhomme, 19 juillet 2013)
- AG de lutte contre toutes les expulsions à Caen (BS, 16 juillet 2013)
- La Préfecture expulse, nous on réquisitionne les logements vides ! (BS, 28 juin 2013)
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