Préambules à la Constitution des IWW (1905 & 1908)

by

*

Préambule de 1905

La classe ouvrière et la classe patronale n’ont rien de commun. II ne peut y avoir de paix aussi longtemps que la faim et le besoin seront le partage de millions de travailleurs, pendant que la minorité, qui compose la classe des patrons, possède tous les biens de la vie.
Entre ces deux classes il doit y avoir lutte, jusqu’à ce que tous ceux qui peinent s’unissent, tant sur le terrain politique que sur le terrain industriel, et prennent et conservent ce qu’ils produisent par leur travail, au moyen d’une organisation économique de la classe ouvrière, sans affiliation a aucun parti politique.

La rapide accumulation de la richesse et de la concentration de l’administration des industries dans un nombre de mains de plus en plus réduit rend les Trade Unions incapables de lutter contre la puissance toujours croissante de la classe patronale, parce que les Trade Unions favorisent un état de choses qui permet d’opposer une catégorie d’ouvriers à une autre catégorie dans la même Industrie, et de les employer les uns contre les autres dans les guerres de salaires. Les Trade Unions aident la classe patronale à entretenir les ouvriers dans la croyance erronée que la classe ouvrière a des intérêts qui lui sont communs avec la classe des patrons.

Ces tristes conditions ne peuvent être changées et les intérêts de la classe ouvrière ne peuvent être efficacement défendus que par une organisation formée de telle façon que tous ses membres dans une industrie quelconque, ou dans toutes les industries s’il est nécessaire, cessent le travail lorsqu’il y a une grève ou un lockout dans n’importe quelle section de cette organisation, faisant ainsi de l’injure d’un seul l’injure de tous.

(Traduction de la Vie ouvrière publiée en 1911.)

Préambule de 1908

La classe ouvrière et la classe patronale n’ont rien de commun. Il ne peut y avoir de paix aussi longtemps que la faim et le besoin seront le partage de millions de travailleurs, pendant que la minorité, qui compose la classe des patrons, possède tous les biens de la vie.

Entre ces deux classes il doit y avoir lutte, jusqu’à ce que les ouvriers du monde entier s’organisent comme classe, prennent possession de la terre et des instruments de production, et abolissent le système du salariat.

Nous trouvons que la concentration de l’administration des industries dans un nombre de mains de plus en plus réduit rend les Trade Unions incapables de lutter avec la puissance toujours croissante de la classe patronale. Les Trade Unions favorisent un état de choses qui permet d’opposer une catégorie d’ouvriers à une autre catégorie dans la même industrie, et de les employer les unes contre les autres dans les guerres de salaires. En outre, les Trade Unions aident la classe patronale à entretenir les ouvriers dans la croyance erronée que la classe ouvrière a des intérêts qui lui sont communs avec la classe des patrons.

Ces conditions ne peuvent être changées et les intérêts de la classe ouvrière ne peuvent être efficacement défendus que par une organisation formée de telle façon que tous ses membres, dans une industrie quelconque, ou dans toutes les industries s’il est nécessaire, cessent le travail lorsqu’il y a une grève ou un lock-out dans n’importe quelle section de cette organisation, faisant ainsi de l’injure d’un seul l’injure de tous.

Au lieu de la devise conservatrice : A fair day’s wages for a fair day’s work [« Un juste salaire pour une journée de travail consciencieuse »] nous devons inscrire sur notre drapeau le mot d’ordre révolutionnaire : Abolition du salariat.

La mission historique de la classe ouvrière est de supprimer le capitalisme. L’armée des producteurs doit être organisée non seulement pour la lutte quotidienne contre les capitalistes, mais aussi pour prendre en mains la production quand le capitalisme aura été renversé. En nous organisant par industries, nous formons la structure de la nouvelle société à l’intérieur même de l’ancienne.

(Traduction dans IWW et syndicalisme révolutionnaire aux États-Unis de Larry Portis, Spartacus, 1985).

Voir aussi:

Voir aussi:

iww

Étiquettes : ,

Une Réponse to “Préambules à la Constitution des IWW (1905 & 1908)”

  1. One Big Union Monthly N° 1 (1919) « La Bataille socialiste Says:

    […] La Bataille socialiste (mostly in french) « Préambules à la Constitution des IWW (1905 & 1908) […]

    J’aime

Commentaires fermés