Landau (1903-1937)

Kurt Landau

Autrichien, fils d’un négociant en vin, il rejoint le P.C. (KPÖ) en 1921 dont il est exclu comme oppositionnel en 1926. Exclu à nouveau du P.C. d’opposition (KPÖ-O) en 1928, il participe à la revue Der neue Mahnruf, rencontre Rosmer. En septembre 1929 il s’installe dans le quartier ouvrier de Berlin, le « Red Wedding » et travaille à l’unification des groupes trotskystes autour de la revue Der Kommunist.

Suite à un conflit avec Roman Well, alias Robert Soblen, soutenu par Trotsky [*], l’opposition de gauche allemande scissionne en mai 1931. Les amis de Landau se rapprochent alors d’autres groupes comme celui de Weisbord aux USA ou la LCI bordiguisante de Belgique. Lors d’une conférence illégale en mars 1933, ils fusionnent avec une fraction oppositionnelle du KPD et publient Der Funke (L’Etincelle).La Gestapo réussit toutefois à les infiltrer et détruit l’organisation au printemps 1934. Landau et sa femme Katia réussissent à se réfugier à Paris. Il prend contact avec A. Ferrat et collabore à la revue Que faire? En 1936 il tente sans succès de mener une campagne unitaire contre les liquidations de communistes allemands réfugiés en URSS et piégés dans les purges.

K. Landau maintenait des positions pour un « nouveau Zimmerwald » au sein de l’I.C., et continuait de défendre le caractère ouvrier de l’URSS, tout en s’opposant aux « méthodes dictatoriales » du trotskysme.

Début novembre 1936, il vient à Barcelone et y travaille pour le POUM qu’il voit comme l’axe de son « Nouveau Zimmerwald » (coordonne les relations internationales, écrit dans La Batalla). Il prend position contre la dissolution des milices et est hébergé par la CNT lors de la répression qui suit les journées de mai 1937. Arrêté le 23 septembre par le Guépéou, il ne devait plus jamais reparaître, ce qui alors signifie qu’il est assassiné sans aucune forme de procès. Sa femme Katia, arrêtée plusieurs fois lors de ses tentatives d’obtenir des explications, gréviste de la faim en novembre 37, est libérée sur intervention des socialistes français, et notamment de Marceau Pivert, mais est expulsée d’Espagne en 1938.

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TEXTES:

Voir aussi:

Note:

[*] P. Franck, manœuvré par le Guépéou, assura Trotsky que Landau aurait détourné de la correspondance des exilés d’URSS [cf. Broué]

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extrait de Que Faire ? N° 35 (nov. 1937)

3 Réponses to “Landau (1903-1937)”

  1. Mary Low, poeta, trotskista y revolucionaria « La Bataille socialiste Says:

    […] las filas del POUM: el de la pareja revolucionaria de extranjeros. Así sucedió con Kurt y Katia Landau, Hipólito y Mika Etchebehere, Charles Orr y Lois Cusick (Orr), Pavel Thalmann y Clara (Ensner) […]

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  2. Tietie007 Says:

    Dans son livre Le stalinisme en Espagne, paru en 1939, Katia Landau y parlait d’Herbert Von Ranke, un membre du NKVD qui fut chargé des interrogatoires des étrangers, en Espagne, sous la férule du terrible Alfredo Herz, chargé des basses besognes staliniennes à Barcelone. Ranke, tourmenté par sa besogne, réussira à gagner Paris pour raison de santé et démissionnera du KPD.

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  3. Letters from Barcelona « Poumista Says:

    […] in Spain: the revolutionary partnership, along with Mary Low and Juan Brea, Kurt and Katia Landau, Hippolytus and Mika Etchebehere, Pavel and Clara Thalmann (Ensner) Thalmann, and Nicola Di […]

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