Gorkin (1901-1987)

Julián Gómez Garcia, dit Gorkin, est secrétaire des Jeunesses socialistes de Valence à 17 ans, il dirige la création de la Fédération communiste du Levant en 1921 et doit émigrer. Il soutient l’Opposition de Gauche, ce qui lui vaut son exclusion du PC en 1929. Il est ensuite aux côtés de J. Maurin dans le « Bloc Ouvrier et Paysan » à Madrid, puis à Valence d’où il doit se réfugier à nouveau en France en 1934-35. En 1936, il représente le POUM (dont il devient secrétaire international) au Comité central des milices antifascistes de Barcelone, et dirige La Batalla. Il est arrêté après les journées de mai 37 et détenu jusqu’à la chute de la Catalogne en 39. Secrétaire du POUM en exil et du Centre marxiste international qui a succédé au Bureau de Londres (1939), il se réfugie au Mexique jusqu’en 1948 où il travaille avec Marceau Pivert et Victor Serge (deux brochures cosignées pendant la guerre). Son livre Ainsi fut assassiné Trotsky est sévèrement critiqué par A. Rosmer dans la Révolution prolétarienne lors de sa sortie. Il dirige de 1953 à 1963 la revue Cahiers du Congrès par la Liberté de la Culture et provoque une polémique en dénonçant la collaboration de Pablo Neruda, alors consul général du Chili au Mexique, au meurtre de Trotsky. Ses ennemis, notamment ledit Neruda [*], l’accusent d’être financé, voire d’être un agent de la CIA, ce qu’il démentira toujours fermement. Il meurt, aveugle, à Paris.

Il a témoigné que dans la nuit du 3 mai 37, le POUM fit une offre d’insurrection révolutionnaire à la direction de la CNT qui la refusa (texto: » Ni vous, ni nous n’avons lancé les masses de Barcelone dans ce mouvement. Il n’a été qu’une réponse spontanée à une provocation du stalinisme. C’est maintenant le moment décisif pour faire la révolution. Ou bien nous nous mettons à la tête du mouvement pour détruire l’ennemi intérieur ou bien le mouvement échoue et nous serons détruits. Il faut choisir entre la révolution ou la contre-révolution« )

Note:

[*] Pablo Neruda, “¡Fuera de la Universidad el Gorkin!”, El Siglo, Santiago de Chile, 31-03-1958. Prix Staline de la paix en 1950, Neruda avait délivré un visa chilien à David Siquieros, organisateur de la première tentative du 24 mai 1940; il fut aussi accusé d’avoir refusé de signer à Paris en 1939 des visas à de nombreux antifascistes espagnols non-communistes.

Voir:

TEXTES:

Bibliographie / Bibliografía:

Capitalismo y comunismo, Editorial Zeus, Madrid, 1933.
Caníbales políticos (Hitler y Stalin en España), Ediciones Quetzal, México DF, 1941.
La GPU prepara un nuevo crimen (en colaboración con Víctor Serge, Marceau Pivert y Gustave Regler), México DF, 1942.
Los problemas del socialismo en nuestro tiempo (en colaboración con Víctor Serge, Marceau Pivert y Paul Chevalier), México DF, 1943.
Europa ante el socialismo o ante la muerte, Ediciones Mundo, México DF, 1946.
Ainsi fut assassiné Trotsky (Self, 1948). édition en espagnol : – Así asesinaron a Trotski (en colaboración con el general Leandro Sánchez-Salazar, ex jefe del servicio secreto mexicano), Santiago de Chile, Editorial del Pacífico, 1950.
La Vie et la Mort en URSS (temoignage du général El Campesino), Les Iles d’Or, París, 1950. Dif. Plon.
De Lenin a Malenkov (¿Coexistencia o guerra permanente? El destino del siglo XX), Editorial del Pacífico, Santiago de Chile, 1954.
Comunista en España y antistalinista en la URSS (Retratos y recuerdos de El Campesino), Editorial Guarania, México, D.F., 1956.
Marx y la Rusia de ayer y de hoy (La revolución y la contrarrevolución de nuestro tiempo), Editorial Bases, Buenos Aires, 1956.
España, primer ensayo de democracia popular, Biblioteca de la Libertad, Buenos Aires, 1961.
El Imperio Soviético (Sus orígenes y su desarrollo), Editorial Claridad, Buenos Aires, 1969.
L’assassinat de Trotsky, Livre de poche, 1970. en espagnol: El asesinato de Trotski, Aymá, Barcelona, 1970.
El proceso de Moscú en Barcelona. El sacrificio de Andrés Nin, Aymá, Barcelona, 1974.
El revolucionario profesional (Testimonio de un hombre de acción), Aymá., Barcelona, 1975.
Les communistes contre la Révolution espagnole (Belfond, 1978)

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Édition de poche en 1970

2 Réponses to “Gorkin (1901-1987)”

  1. Left N°53 (1941) « La Bataille socialiste Says:

    […] format pdf la revue britannique Left de février 1941, avec notamment des textes de Michael Foot, Julian Gorkin et Luis […]

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  2. Nouvelle étape (1939) « La Bataille socialiste Says:

    […] voulons également rappeler à nos amis que l’un de nos collaborateurs, Julian Gorkin, subit dans les prisons de la république espagnole un sort odieux. Bien que lavé, ainsi que ses […]

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