Archive for the ‘Internationalisme’ Category

Iran: trois camarades syndicalistes de l’usine Pars Khodro viennent d’être arrêtés

14 décembre 2016
Pars – Iran Khodro est une boîte contrôlée à 48 % par le régime théocratique et fasciste des Mollahs et les « Gardiens de la Révolution » ou Pasdarans. A noter que Pars Khodro collabore activement avec le groupe Renault Nissan puisque c’est une joint-venture qui fabrique des Renault en licence Iranienne.

Le nom du délégué du syndicat libre d’Iran Khodro arrêté est Davood Rafiei, il a tout d’abord été transféré dans la prison de Varamin (province de Téhéran) après son arrestation, puis placé en détention préventive dans la nouvelle prison centrale de Téhéran connue aussi sous le nom de Fashafooyeh Prison.

Ses deux autres camarades arrêtés ont été libérés sous caution, mais devront passer devant un tribunal ultérieurement.

Ces camarades étaient déjà menacés de licenciements suite à leurs participations à des mouvements sociaux dans l’usine Pars Khodro en 2014 et 2015. Avant d’être arrêtés ils avaient participé à des protestations avec d’autre de leur camarades. Parce que le « Chef de la sécurité », un ancien militaire des « Gardiens de la Révolution » du nom de Paksirat, a ordonné les licenciements du délégué syndical Davood Rafiei et de plusieurs autres de ses camarades.

Plus d’informations en Anglais sur https://www.en-hrana.org/employee-pars-khodro-still-detention

parskhodro

 

Alexandr Koltchenko et Oleg Sentsov condamnés à 10 et 20 ans de prison

26 août 2015

Communiqué de la campagne pour leur libération disponible ci-dessous au format pdf:

2015 - 8 - 25 - Appel après condamnation

cliquer sur l’image pour ouvrir le pdf

Les rassemblements pour Koltchenko

7 juillet 2015

Alexandr Koltchenko, militant antifasciste, anarchiste, écologiste et syndicaliste étudiant ukrainien et Oleg Sentsov, cinéaste ukrainien sont détenus depuis plus d’un an par les autorités russes. Elles leur reprochent d’avoir commis des «attentats» contre des officines prorusses en Crimée, de «participation à des organisations terroristes» et d’agir pour le compte de l’organisation d’extrême droite ukrainienne Pravyi Sektor (Secteur droit).

Koltchenko et Sentsov rejettent ces accusations mensongères et délirantes et l’ont fait savoir à la juge qui instruit à charge contre eux. Ils ont été transférés tous les deux la semaine dernière de Moscou à Rostov-sur-le-Don où doit se tenir leur procès à partir de la mi-juillet.
En fait, les autorités russes veulent faire de cette affaire un exemple pour mettre au pas leurs opposant-e-s russes comme ukrainien-ne-s.

En France, les actions et les messages de soutien en leur faveur se multiplient de la part de nos organisations, mais aussi d’artistes, d’intellectuel-le-s et de représentant-e-s d’organisations.

  • A Orléans et à Marseille, deux rassemblements de soutien se sont tenus le 1er juillet.
  • A Strasbourg, des militant-e-s ont harcelé le standard du consulat de Russie pour exiger la libération de Koltchenko et Sentsov, mardi 30 juin.
  • A Moulins, ce même jour, le comité départemental Koltchenko a tenu sa première conférence de presse dans les locaux du journal La Montagne.
  • A Nîmes et à Metz, deux manifestations antifascistes se sont tenues samedi 27 juin à la mémoire de Clément Méric, militant antifasciste tué par des fascistes en juin 2013. Elles ont également revendiqué la libération de Koltchenko et Sentsov.
  • A Paris, une quarantaine de personnes se sont rassemblées devant l’ambassade de Russie mardi 30 juin pour demander la libération immédiate de Koltchenko et Sentsov et plus largement celle des prisonniers-e-s politiques russes et ukrainien-ne-s en Russie.

Depuis avril actions, manifestations et rassemblements de soutien se sont multiplié en Ukraine (relayés même dans des médias officiels), en Russie, en Biélorussie, en Pologne, en Allemagne, en France, ou encore en Tunisie. Alors que leur procès doit débuter dans quelques jours, nous appelons à poursuivre et à renforcer la mobilisation et la protestation pour la libération immédiate de Koltchenko et Sentsov.

Paris, le 3 juillet 2015

Collectif Koltchenko, soutenu par les organisations signataires : Ligue des Droits de l’Homme, Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme, Groupe de résistance aux répressions en Russie, Ukraine Action, Association des Étudiants Ukrainiens en France, Russie-Libertés, CEDETIM – Initiatives Pour un Autre Monde – Assemblée Européenne des Citoyens, Cosmopolitan Project Foundation, Action antifasciste Paris-Banlieue, Collectif Antifasciste Paris Banlieue, Mémorial 98, Union syndicale Solidaires, CNT-f, CNT-SO, Emancipation (tendance intersyndicale), FSU, FSU 03, CGT Correcteurs, SUD éducation, SUD-PTT, Alternative Libertaire, Ensemble !, L’Insurgé, NPA, Fédération Anarchiste, Critique sociale.

Contact: laurentesquerre@yahoo.fr , 06 70 02 87 31

rassemblement_ambassade

Rassemblement à Paris du 30 juin

Déclaration de la rencontre internationale des 8 et 9 juin 2015

18 juin 2015

Le Réseau syndical international de solidarité et de luttes, constitué en mars 2013 lors de notre réunion de Saint-Denis (France) est le produit d’années d’échanges et de travail commun entre plusieurs des organisations fondatrices. C’est ainsi, et sur la base d’orientations et de pratiques syndicales communes, que nous avons pu rassembler des organisations syndicales, des courants syndicaux et des tendances syndicales de nombreux pays d’Amériques, d’Europe, d’Afrique et d’Asie.

Deux ans plus tard, en juin 2015, nous avons organisé une nouvelle rencontre internationale, à Campinas (Brésil). A cette occasion, nous avons collectivement apprécié les évolutions positives dans la construction de notre Réseau, notamment son élargissement, mais aussi le chemin qu’il nous reste à parcourir pour nous doter de l’outil commun international nécessaire à toutes les forces syndicales qui se revendiquent et pratiquent un syndicalisme de luttes, anticapitaliste, autogestionnaire, démocratique, écologiste, indépendant des patrons et des gouvernements, internationaliste, et luttant contre toutes formes d’oppression (machisme, racisme, homophobie, xénophobie). La démocratie ouvrière, l’auto-organisation des travailleurs et travailleuses sont aussi parmi nos références communes.

La crise du système capitaliste a des conséquences dans le monde entier

Les crises économiques, financières, écologiques et sociales s’entremêlent et s’autoalimentent. Cette crise globale du capitalisme montre l’impasse d’un développement basé sur un partage de plus en plus inégal de la richesse produite par l’exploitation des travailleurs et des travailleuses, la déréglementation financière, le libre-échange généralisé et le mépris des impératifs écologiques. Pour sauver les profits des actionnaires et des patrons, pour assurer l’avenir des banques, les institutions mondiales (Banque mondiale, Fonds monétaire international, Organisation mondiale du commerce, etc.), les gouvernements et le patronat s’attaquent de plus en plus fortement aux droits des travailleurs et des travailleuses.

Le système économique et politique actuel organise le pillage de nombreux pays, oblige des millions de personnes à quitter leur région d’origine pour survivre et nie ensuite tous leurs droits sous prétexte qu’ils et elles sont immigré-es.

Destruction des services publics, remise en cause de tous les droits sociaux, attaques envers les droits syndicaux, libertés syndicales bafouées, développement de la précarité et du chômage pour faire pression sur les populations … Ce sont les mêmes méthodes qui sont utilisées dans tous les pays !

Pour arriver à leurs fins, ils utilisent tous les moyens : criminalisation, procès, arrestations, interventions policières, occupations militaires, entraves de toutes sortes aux droits collectifs et individuels. La répression est une de leurs armes contre celles et ceux qui résistent, qui s’opposent, qui construisent des alternatives. Notre solidarité, par delà les frontières, est une de nos réponses.

Le syndicalisme dont nous nous revendiquons ne saurait cautionner des pactes avec les pouvoirs en place pour valider des mesures antisociales. Le syndicalisme a la responsabilité d’organiser la résistance à l’échelle internationale, pour construire à travers les luttes la nécessaire transformation sociale. Nous voulons construire un système fondé sur les biens communs, sur la redistribution des richesses entres toutes celles et tous ceux qui la créent, c’est-à-dire les travailleurs et les travailleuses, sur les droits des travailleurs et travailleuses et sur un développement écologiquement soutenable.

Nous revendiquons l’arrêt des privatisations/marchandisations, et au contraire l’extension, la démocratisation et l’appropriation sociale du service public (éducation, santé, transport, énergie, eau, logement, retraite, etc.). La libre circulation des personnes et l’égalité des droits sociaux et politiques de tous et toutes, indépendamment de la nationalité, de l’origine, du sexe, font partie de nos objectifs communs.

Comprendre l’adaptation du capitalisme pour mieux nous y opposer

Les attaques contre les salaires, les conditions de travail, les assurances sociales, le service public et les libertés démocratiques font partie d’un projet stratégique du capitalisme destiné à changer durablement et fondamentalement le rapport de force entre classe dominante d’une part, salarié-es et classes populaires d’autre part. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un capitalisme globalisé, d’une économie qui met en concurrence les régulations sociales, les législations, les conditions et les cadres de travail. Cela provoque une précarisation croissante du monde du travail.

La question de la santé et de la sécurité au travail, les conditions générales de la qualité de vie pour les salarié-es dans les milieux populaires, acquièrent dans les luttes et les revendications une importance décisive.

Dans les pays maintenus en situation de sous-développement, notamment à travers le colonialisme et l’impérialisme toujours très vivaces, ces situations condamnent en masse des Humains à mourir de faim ou à immigrer, souvent au péril de leur vie, dans des pays où ils sont ensuite victimes de fortes discriminations. Le colonialisme et l’impérialisme oppriment encore de nombreuses populations dans le Monde ; le syndicalisme se doit de combattre ces modes de domination.
La conjoncture économique n’est pas l’élément essentiel qui justifie cette stratégie des classes dominantes. Le capitalisme attaque en permanence les conditions de vie, de salaire et de statut des travailleurs et travailleuses. Il utilise la « crise » (crise du système capitaliste !) pour renforcer ses attaques.

La direction financiarisée du capitalisme, sa mondialisation accélérée, les politiques austéritaires dominantes, les politiques de « paiement de la dette », indiquent la prééminence d’une orientation vers le marché globalisé, avec à la clé une nouvelle répartition des richesses et du pouvoir toujours plus défavorable aux classes populaires. Le mécanisme de la dette asphyxie les pays et nous appauvrit : leur dette n’est pas notre dette ; nous n’avons pas à la payer ! Les politiques économiques et financières présentées comme incitant à une reprise de la demande semblent peu susceptibles d’assurer une réactivation économique forte et de longue durée.

De toute manière, ces propositions de relance ne remettent aucunement en question les politiques austéritaires, les attaques contre le salariat, la dégradation et la privatisation des services publics. En d’autres mots, elles ne contiennent pas une dimension de compromis stratégique tel que pouvait par exemple l’instituer la régulation fordiste appliquée, durant une partie du 20ème siècle, dans une partie du Monde (au prix, notamment, de l’exploitation de ce qu’on nommait alors Tiers-Monde).

Les propositions d’un nouveau compromis social, telles que peuvent les formuler une partie du mouvement syndical, ont pour premier point faible l’ignorance délibérée de ce qu’il faudrait comme lutte et rapport de force pour qu’elles puissent commencer à se réaliser, en assurant un cours nouveau « réformiste ». La question essentielle n’est pas simplement l’injection de fonds publics en vue de la réactivation de l’économie mais bel et bien celle de poser radicalement la répartition de la richesse et du pouvoir ainsi que la détermination du modèle de développement.
De même, les hypothèses politiques gouvernementalistes supposant que la conquête de positions institutionnelles au niveau étatique national pourra permettre, moyennant les instruments classiques de la puissance publique et dans le cadre institutionnel mis en place pour servir le capitalisme, de forcer une nouvelle orientation des politiques, avec un nouveau compromis social d’envergure impliquant toutes les classes sociales, nous paraissent illusoires.

Le Brésil, où nous tenons cette rencontre du Réseau syndical international de solidarité et de luttes, est un bon exemple de cela. La politique économique actuelle poursuit celle des gouvernements bourgeois précédents, elle consiste à garantir d’immenses gains au grand capital et à faire de petites concessions vers les secteurs les plus misérables de la population : cette politique s’est épuisée. Maintenant, le gouvernement essaie en outre de satisfaire les diktats du capitalisme international et de la bourgeoisie brésilienne, en faisant payer aux travailleurs et aux travailleuses le fardeau de la crise, par exemple à travers ses politiques fiscales ou la sous-traitance.

La fragilité en général du système international, l’évolution du rapport de force entre les blocs économico-politiques intègrent une radicalisation des luttes sociales et écologiques en général et de la lutte entre salariat et système de domination en particulier.

Renforcer le syndicalisme pour rompre avec le capitalisme

L’indépendance du mouvement syndical qui se mobilise et lutte effectivement constitue la question clé de cette période. En effet, l’enjeu est de briser la stratégie du système de domination du capitalisme globalisé qui tente d’imposer au salariat une régression historique, avec la ruine pure et simple de sa capacité autonome d’organisation, d’action et de positionnement au profit du syndicalisme d’encadrement, voire de la pure et simple disparition du mouvement ouvrier ; ceci, alors qu’une part de plus en plus importante de la population mondiale est prolétarisée et souvent avec des conditions sociales de plus en plus difficiles.

Nous affirmons notre opposition au syndicalisme d’Etat et notre volonté de pluralisme et de démocratie syndicale. Ceci n’est nullement contradictoire avec la recherche de l’unité d’action syndicale, de l’unité ouvrière, de l’unité de toutes celles et tous qui sont exploité-es et/ou opprimé-es. Par contre, nous n’avons rien à faire avec celles et ceux qui se prétendent syndicalistes, alors qu’ils cogèrent des fonds de pension, alors qu’ils sont corrompu-es par la classe dirigeante … Classe dirigeante qui par ailleurs a fait de la corruption le mode de fonctionnement habituel de toute une partie des responsables politiques.

La question du droit à la terre est particulièrement importante dans de nombreux pays, notamment ceux victimes du colonialisme et de l’impérialisme ; nous devons agir sur ce sujet, lutter pour de véritables réformes agraires, en lien avec les mouvements sociaux qui agissent déjà pour ce droit.

Notre syndicalisme allie la défense des intérêts immédiats des travailleurs et travailleuses, et la volonté de changement social profond. Il ne se limite pas au champ revendicatif économique, il englobe des sujets comme le droit au logement, à la terre, l’égalité entre hommes et femmes, l’antiracisme, la lutte contre l’homophobie et la xénophobie, l’écologie, l’anticolonialisme, etc.

Les intérêts que nous défendons sont ceux de la classe ouvrière (travailleurs et travailleuses en activité ou en retraite, chômeurs et chômeuses, jeunes en formation). Ils s’articulent avec ceux des peuples de toutes les régions du monde. En cela, nous nous opposons frontalement au patronat, aux gouvernements et institutions qui sont à son service, et nous revendiquons notre autonomie vis-à-vis de toute organisation politique.
Des organisations syndicales internationales existent ; des réseaux syndicaux ont été créés sur des champs professionnels ou géographiques. D’une région du monde à l’autre, nos histoires syndicales, nos structurations syndicales, nos affiliations syndicales, sont différentes. Mais, nous partageons ce qui est essentiel : nous sommes déterminé-es à avancer dans la coordination du syndicalisme de lutte, au plan international.

Nous voulons partager nos expériences, s’enrichir des résistances et acquis de tous, construire l’unité à travers les frontières, mettre en oeuvre la solidarité internationale des travailleurs et travailleuses. Face à la crise qui frappe les populations de tous les pays, et dont le capitalisme est responsable, il est nécessaire de coordonner et unifier nos luttes. Nous appelons les collectifs syndicaux à nous rejoindre pour construire cette unité d’action syndicale, nécessaire pour combattre les reculs sociaux, conquérir de nouveaux droits, et construire une société différente.

Nous ne nous battons pas pour revenir en arrière ; certes, les attaques envers la classe ouvrière sont très fortes et parfois sous des formes nouvelle. Mais l’exploitation capitaliste n’est pas une nouveauté et c’est avec cela qu’il faut rompre, pour créer des modes d’organisation de la société partant des besoins de la population.

Cette démarche, nous la construisons pas à pas, avec toutes les organisations syndicales de lutte, pour qui le système capitaliste n’est pas le mode d’organisation indépassable pour nos sociétés, et qui construisent le changement à travers les luttes collectives quotidiennes et les réflexions sur la société que nous voulons pour demain.

Nous décidons de renforcer, élargir, rendre plus efficace, un réseau du syndicalisme offensif, de luttes, démocratique, autonome, indépendant des patrons et gouvernements, luttant contre toutes formes d’oppression (machisme, racisme, homophobie, xénophobie), écologiste et internationaliste

Après la rencontre internationale de juin 2015, nous avons des objectifs concrets, des engagements communs. C’est ensemble que nous les définissons et que nous les mènerons à bien :

  •  Nous agissons, dans la durée, pour la solidarité internationale, et notamment contre toute répression antisyndicale. Notre combat se mène contre toutes les oppressions, notamment celles envers les femmes, la population noire, les migrant-es et les LGTB (Lesbiennes, Gays, Transsexuel-les, Bisexuel-les).
  • Nous interviendrons de manière unitaire et coordonnée pour appuyer des luttes et des campagnes internationales, en réaffirmant le droit à l’autodétermination de tous les peuples.
  • Nous renforçons et étendons le travail international mené dans les secteurs professionnels (transport, éducation, centres d’appels, industrie, commerce, santé, etc.) et sur des questions interprofessionnelles (droit des femmes, des noir-es, des LGTB, migration, logement, écologie, santé et travail, …).
  • Nous poursuivons le travail de réflexion et d’élaboration sur les questions de crise du système capitaliste et d’alternatives à celui-ci.
  • Nous mettons, ensemble, les moyens matériels nécessaires à la réussite de nos projets communs : sites web, liste d’échanges par mail, coordination par secteurs professionnels, etc.
  • Pour être plus efficace, nous organisons la coordination des organisations membres du Réseau à l’échelle des régions du monde : Amérique du sud, Europe, Afrique,…
  • Nous décidons d’organiser une semaine de mobilisations et de luttes internationales, durant la deuxième semaine d’octobre 2015 avec comme thème central « contre les plans d’austérité et les coupes budgétaires, pour la défense des droits des travailleurs et des travailleuses. Nous ne paierons pas la crise ! ». La forme de cette semaine d’actions sera adaptée en fonction des réalités dans chacun de nos pays.

Les organisations membres du Réseau syndical international de solidarité et de lutte

Organisations syndicales nationales interprofessionnelles:

  • Central Sindical e Popular Conlutas (CSP-Conlutas) – Brésil.
  • Confederación General del Trabajo (CGT) – Etat espagnol.
  • Union syndicale Solidaires (Solidaires) – France.
  • Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B) – Burkina.
  • Confederation of Indonesia People’s Movement (KPRI) – Indonésie.
  • Confederación Intersindical (Intersindical) – Etat espagnol.
  • Syndicat National Autonome des Personnels de l’Administration Publique (SNAPAP) – Algérie.
  • Batay Ouvriye – Haïti.
  • Unione Sindacale Italiana (USI) – Italie.
  • Confédération Nationale des Travailleurs – Solidarité Ouvrière (CNT SO) – France.
  • Sindicato de Comisiones de Base (CO.BAS) – Etat espagnol.
  • Organisation Générale Indépendante des Travailleurs et Travailleuses d’Haïti (OGTHI) – Haïti.
  • Sindacato Intercategoriale Cobas (SI COBAS) – Italie.
  • Confédération Nationale du Travail (CNT-f) – France.
  • Intersindical Alternativa de Catalunya (IAC) – Catalogne.
  • Union Générale des Travailleurs Sahraouis (UGTSARIO) – Sahara occidental.
  • Ezker Sindikalaren Konbergentzia (ESK) – Pays basque.
  • Confédération Nationale de Travailleurs du Sénégal Forces du Changement (CNTS/FC) – Sénégal.
  • Independent Trade Unions for Egyptian Federation (EFITU) – Egypte.
  • Sindicato Autorganizzato Lavorator COBAS (SIAL-COBAS) – Italie.
  • General Federation of Independent Unions (GFIU) – Palestine.
  • Confederación de la Clase Trabajadora (CCT) – Paraguay.
  • Red Solidaria de Trabajadores – Perou

Organisations syndicales nationales professionnelles:

  • National Union of Rail, Maritime and Transport Workers (RMT/TUC) – Grande-Bretagne.
  • Centrale Nationale des Employés – Confédération Syndicale Chrétienne (CNE/CSC) – Belgique.
  • Sindicato Nacional de Trabajadores del Sistema Agroalimentario (SINALTRAINAL/CUT) – Colombie.
  • Fédération Générale des Postes, Telecom et Centres d’appel – Union Générale Tunisienne du Travail (FGPTT/UGTT) – Tunisie.
  • Trade Union in Ethnodata – Trade Union of Empoyees in the Outsourcing Companies in the financial sector – Grèce.
  • Syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine (SYNTRASEH) – Bénin
  • Sindicato dos Trabalhadores da Fiocruz (ASFOC-SN) – Brésil.
  • Organizzazione Sindicati Autonomi e di Base Ferrovie (ORSA Ferrovie) – Italie.
  • Sindicato Único de Trabajadores del Grupo Ripley S.A – Pérou
  • Union Nationale des Normaliens d’Haïti (UNNOH) – Haïti.
  • Confederazione Unitaria di Base Scuola Università Ricerca (CUB SUR) – Italie.
  • Confederazione Unitaria di Base Immigrazione (CUB Immigrazione) – Italie.
  • Coordinamento Autorganizzato Trasporti (CAT) – Italie.
  • Confederazione Unitaria di Base Credito e Assicurazioni (CUB SALLCA) – Italie.
  • Syndicat des travailleurs du rail – Union Nationale des Travailleurs du Mali (SYTRAIL/UNTM) – Mali.
  • Gıda Sanayii İşçileri Sendikası – Devrimci İşçi Sendikaları Konfederasyonu (GIDA-IŞ/DISK) – Turquie.
  • Syndicat National des Travailleurs du Petit Train Bleu/SA (SNTPTB) – Sénégal.
  • Asociación Nacional de Funcionarios Administrativos de la Caja de Seguro Social (ANFACSS) – Panama.
  • Conseil des Lycées d’Algérie (CLA) – Algérie.
  • Confederazione Unitaria di Base Trasporti (CUB Trasporti) – Italie.
  • Syndicat de l’Enseignement Supérieur Solidaire (SESS) – Algérie.
  • Palestinian Postal Service Workers Union (PPSWU) – Palestine.
  • Union Syndicale Etudiante (USE) – Belgique.
  • Sindicato dos Trabalhadores de Call Center (STCC) – Portugal.
  • Sindicato Unitario de Trabajadores Petroleros (Sinutapetrolgas) – Venezuela.
  • Alianza de Trabajadores de la Salud y Empleados Publicos – Mexique.
  • Canadian Union Of Postal Workers (CUPW-STTP) – Canada.

Organisations syndicales locales:

  • Trades Union Congress, Liverpool (TUC Liverpool) – Angleterre.
  • Sindacato Territoriale Autorganizzato, Brescia (ORMA Brescia) – Italie.
  • Fédération syndicale SUD Service public, canton de Vaud (SUD Vaud) – Suisse
  • Sindicato Unitario de Catalunya (SU Metro) – Catalogne.
  • Türkiye DERİ-İŞ Sendikasi, Tuzla et Izmir (DERİ-İŞ Tuzla et Izmir) – Turquie.
  • L’autre syndicat, canton de Vaud (L’autre syndicat) – Suisse
  • Centrale Générale des Services Publics FGTB, Ville de Bruxelles (CGSP/FGTB Bruxelles) – Belgique
  • Arbeitskreis Internationalismus IG Metall, Berlin (IG Metall Berlin) – Allemagne
  • Sindicato de Trabajadores de Celima – Pérou
  • Sindicato Unificado de Trabajadores de la Educación de Buenos Aires, Bahia Blanca -(SUTEBA/CTA de los trabajadores Bahia Blanca) – Argentine
  • Sindicato del Petróleo y Gas Privado del Chubut/CGT – Argentine.
  • Sindicato Lacteos del Sur – FENALTRAL/CUT – Chili.

Organisations syndicales internationales:

  • Industrial Workers of the World – International Solidarity Commission (IWW)

Courants, tendances ou réseaux syndicaux:

  • Transnationals Information Exchange Germany (TIE Germany) – Allemagne.
  • Emancipation tendance intersyndicale (Emancipation) – France.
  • Globalization Monitor (Gmo) – Hong Kong.
  • Courant Syndicaliste Révolutionnaire (CSR) – France.
  • No Austerity – Coordinamento delle lotte – Italie.
  • Solidarité Socialiste avec les Travailleurs en Iran (SSTI) – France.
  • Basis Initiative Solidarität (BASO) – Allemagne.
  • LabourNet Germany – Allemagne.
  • Resistenza Operaia – operai Fiat-Irisbus – Italie

Sans titre-1

Solidarité avec les militants ouvriers emprisonnés en Iran

15 avril 2015

Appel du 1er Mai de la Campagne pour la Libération des Prisonniers Politiques en Iran :

Des centaines de travailleurs et de militants ouvriers sont harcelés, emprisonnés et torturés ; leurs « crimes » sont posséder un livre, publier leur point de vue sur Facebook ou se rassembler pour réclamer le versement de salaires impayés. Ils sont attaqués pour avoir revendiqué le droit de grève, de se rassembler et de former des syndicats indépendants ou d’autres organisations ouvrières.

Actuellement des milliers de prisonniers politiques sont détenus en Iran, sans inculpation ni procès. Ces prisonniers sont âgés de 13 à 75 ans. Les prisonniers sont régulièrement torturés jusqu’à l’obtention d’une « confession » après laquelle la plupart sont exécutés en secret sans même que leurs familles ne soient informées. Parmi ces prisonniers politiques, on trouve des avocats qui ont tenté en vain de défendre des prisonniers, des militants ouvriers, des défenseurs des droits humains, des militantes des droits des femmes et des membres de groupes d’opposition interdits.

Behnam Ebrahimzadeh est l’un de ces prisonniers. C’est un militant ouvrier et défenseur des droits humains. Il a été arrêté en juin 2010 à Téhéran (Iran) et avait déjà purgé quatre années de sa peine de cinq ans de prison lorsqu’il a été à nouveau condamné à 9 ans et demi de prison le 29 décembre 2014. Son avocat n’a pas été autorisé à participer au procès. Il a été soumis à des tortures physiques et psychologiques permanentes alors que le seul enfant de Behnam souffre de leucémie.

En plus de la répression de leurs droits politiques et civils, les travailleurs doivent faire face à la détérioration de leurs conditions économiques en Iran.

Pour la classe ouvrière, cela signifie que des millions de familles sont tombées sous le seuil de pauvreté. Actuellement, il y a de nombreuses protestations contre le régime en Iran. La population proteste contre la brutalité du régime et lutte pour obtenir la liberté d’expression. Il y a aussi un développement du militantisme chez les travailleurs qui s’organisent dans des syndicats indépendants.

Ces protestations ont besoin de votre soutien. Les prisonniers politiques en Iran ont besoin de votre soutien, puisqu’ils ne peuvent pas faire entendre leurs voix. Nous appelons à organiser des piquets devant les ambassades d’Iran et à demander la libération immédiate de tous les prisonniers politiques.

Nous revendiquons :

– L’arrêt de la terreur et de la violence contre les travailleurs en Iran !

– Les travailleurs d’Iran doivent pouvoir exercer librement leur droit fondamental à constituer leurs propres organisations, à s’organiser, à participer à des manifestations, à des assemblées et à des grèves !

– Libération immédiate et inconditionnelle de tous les travailleurs emprisonnés !

CFPPI (Campaign to Free Political Prisoners in Iran)
Contacts :
www.iranpoliticalprisoners.com
shiva.mahbobi@gmail.com
07572 35 6661

iran1m(traduit en français par Camille)

Caen en solidarité avec Kobanê et les luttes au Moyen-Orient

2 novembre 2014

Sans être cosignataires de l’appel de cette journée (car il n’était pas possible de cautionner ni des orgas en appelant à l’ONU ni un communiqué acritique sur l’ « expérience autogestionnaire » au Kurdistan syrien), mais en continuant le travail avec la communauté kurde de la ville ayant permis un premier rassemblement le 25 octobre dernier [*], des militant-e-s internationalistes de Caen ont participé au rassemblement en solidarité avec Kobanê samedi 1er novembre avec comme mot d’ordre « Solidarité avec la population civile de Kobanê. Soutien aux luttes sociales et féministes au Moyen-Orient« . Entre 90 et 100 personnes étaient présentes, ce qui a permis une manifestation à travers le centre-ville jusqu’à la préfecture. Le prochain rassemblement caennais sera place du théâtre samedi 8 novembre à 16h.

10751618_floutCorrespondant BS.

[*] L’appel caennais du 25 octobre a été repris à Lille pour le 1er novembre, cosigné par la CNT, Solidarité Irak et Action antifasciste.

Solidarité avec les grévistes du métro de São Paulo

12 juin 2014

La lutte que mène les travailleurs du métro depuis plusieurs jours est difficile : chantage sur la Coupe du Monde, grève décrété illégale par la justice, licenciements, répression patronale et policière féroce.

Coupe du Monde ou pas ; les travailleuses et travailleurs de Brésil ont raison de se battre pour leurs conditions de travail, leurs salaires, leurs droits, leur dignité.

Ici en France, nous sommes en grève contre une réforme ferroviaire qui s’inscrit dans la droite ligne des politiques libérales.

La SNCF, forte de ses 923 filiales, se transforme un peu plus chaque jour en grand groupe capitaliste international, n’hésitant pas, dans le cadre des politiques de privatisations à racheter des entreprises de transports publics dans le monde, dont des réseaux de métro.

C’est également le cas avec RATP Dev qui exploite la ligne 4 de métro automatique de Sao Paulo.

Nous n’avons pas d’intérêts communs avec les capitalistes, français ou autres.

Par contre, nos intérêts sont les mêmes que ceux des travailleurs du monde entier et nous tenons à apporter aux grévistes du métro de Sao Paulo nos chaleureuses salutations.

Nous vous souhaitons de gagner !

Solidarité internationale,

L’Assemblée générale des grévistes de Paris Est à l’unanimité et avec le soutien des organisations syndicales régionales CGT, SUD RAIL et FO.

Résister à la guerre (N. Dessaux, 2005-2006)

17 Mai 2014

Brochure pdf de 24 pages revenant sur le mouvement international contre l’occupation en Irak:

resister-1

cliquer sur l’image pour ouvrir le pdf

Venezuela: Tous avec Rubén González

18 avril 2014

Entre le 11 et le 26 août 2009, le secrétaire général du syndicat de Ferrominera Orinoco,  Rubén González, avec 2000 travailleurs de l’emprise d’État, commençait une grève pour exiger l’application d’une convention collective signée le 5 janvier 2009. Un mois plus tard, il était arrêté et inculpé de conspiration, incitation au crime, entrave à la liberté du travail et violation d’une zone de sécurité. Il est resté en résidence surveillée jusqu’au 21 janvier 2010 puis a été emprisonné pendant 12 mois.

Le 28 février 2011 il a été condamné à 7 ans et demi de prison, ce qui entraîna une mobilisation des différents syndicats et organisations sociales du pays qui obtint l’annulation de ce jugement mais pas le classement de l’affaire, pour laquelle Rubén González a dû se rendre plusieurs fois à Caracas où son procès a été relancé.

Le cas du syndicaliste Rubén González est emblématique de la politique de l’État vénézuélien de criminalisation de la protestation et d’attentat à la liberté d’expression. Comme lui, plus de 120 dirigeants syndicaux  sont soumis aux régimes des présentations devant les tribunaux, pour le seul fait d’avoir engagé des grèves ou mené des protestations pour les droits légitimes des travailleurs.

Après plusieurs audiences et présentations de témoins, la prochaine audience aura lieu mercredi 23 avril à 10h30 au palais de Justice de Caracas.

Organisons un Premier Mai indépendant et combatif pour la conquête des droits des travailleurs face à tous les patrons !

El Libertario
www.nodo50.org/ellibertario

(trad. S.J.)

ruben2014

Voir aussi:

Droit d’asile et au séjour pour toutes les femmes victimes de violences

11 octobre 2012

Des militantes et militants de différents pays d’Europe, militantes et militants des droits des femmes, artistes, syndicalistes, politiques, anti-racistes et autres, lancent une campagne « Droit d’asile et droit au séjour pour toutes les femmes victimes de violences »:

Elles ont fui des mariages forcés, l’excision pour leurs filles, des menaces de crimes d’honneur, la traite des êtres humains ou autres violences, dans des pays ou des régions où règnent des lois discriminatoires et misogynes, voir un véritable apartheid sexiste, ou des régions où aucune protection réelle n’est accordée aux femmes victimes de violences. Et pourtant, elles sont nombreuses, à n’avoir pas obtenu le droit d’asile en Europe et à vivre, sans papiers, sous la menace d’une expulsion.

Elles sont venues en Europe en croyant à des promesses d’amour, conjointe mariée de citoyens européens, pour découvrir rapidement les coups, la séquestration au domicile, parfois le viol conjugal et autres violences conjugales, physiques ou psychologiques. Fuyant les violences avant d’avoir obtenu une carte de séjour de longue durée, elles sont nombreuses aussi, à se retrouver sans papiers, sans droits, et sous la menace d’une expulsion, parfois dans un pays où on ne veut plus d’elle considérant que leur statut de femme divorcée ou séparée apporterait la « honte » sur leurs familles.

Pour obtenir le droit d’asile pour les premières ou le droit au séjour pour les secondes, les restrictions sur le droit d’asile, les réglementations de plus en plus dures contre l’immigration et la démagogie raciste et xénophobe à l’encontre des personnes immigrées, les obligent à multiplier les « preuves » des violences subies ou des menaces, comme si des documents administratifs mentionnaient des menaces de mariages forcés ou de crimes d’honneur, comme si les femmes étrangères mariées à des citoyens européens avaient subi les violences devant témoins…

Victimes à la fois des violences et de l’oppression sexistes et des législations xénophobes anti-immigrés des États européens, ces femmes sont soumises à une double violence inacceptable pour toute personne ayant un minimum d’humanité.

Aussi nous demandons tant aux différents chefs d’Etat, gouvernements et autres législateurs des pays européens qu’aux instances de l’Union Européenne, d’accorder un titre de séjour à toutes les femmes victimes de violences, que ces violences aient été subies dans le pays d’origine ou après leur arrivée en Europe.

Premiers signataires :

Allemagne :

  • Sherwin Rasekh, Berlin

France :

Grande-Bretagne :

Italie :

  • Fabienne Michèle Melmi, L’Aquila

La pétition, adressée aux autorités de l’Union Européenne et des différents États membres, peut être signée en ligne à cette adresse :

http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/asylum-rights-and-the-right-to-stay-for-all-victims-of-gender-based-violence

Elle est disponible ici en français : http://europeancampaignwomen.wordpress.com/francais-2/

Elle est également disponible en de nombreuses autres langues : Arabe, Albanais, Allemand, Anglais, Italien et Serbo-croate.

Pour soutenir la campagne vous pouvez :

1) Signer et faire signer la pétition en ligne : http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/asylum-rights-and-the-right-to-stay-for-all-victims-of-gender-based-violence

2) Signer et faire signer autour de vous la pétition en format papier qui peut être téléchargée ici en PDF :  http://europeancampaignwomen.files.wordpress.com/2012/10/pet_asile.pdf

3) Pour les organisations et personnalités, vous pouvez nous envoyer des communiqués de soutien.

Pour tout contact :

E-mail : campaign_right_to_stay@riseup.net

Par téléphone : 06.76.16.78.89 (Pascal : en français, allemand, anglais ou arabe).

Blog de la campagne : http://europeancampaignwomen.wordpress.com/